Les murs de la colère

La genèse des Collereuses. Des activistes imposent sur les murs des messages pour faire prendre conscience de la situation dans laquelle se trouvent les femmes et les minorités. Le procédé, simple, est pourtant une véritable innovation des luttes féministes. Derrière ces messages collés dans les rues, il y a un vrai travail des militantes et militants, une organisation complexe et un besoin de mettre les femmes et les minorités au cœur du débat et des préoccupations.

Violences partout, justice nulle part. Nous rencontrons 2 militantes colleuses, à Paris et à Cachan, ainsi qu'une représentante de #Noustoutes et de la DGCS pour un état des lieux des violences faites aux femmes. Les violences sont partout et les collages suivent. Des activistes imposent sur les murs des messages pour faire prendre conscience de la situation dans laquelle se trouvent les femmes et les minorités.

A l'instar de Collages Féminicides Paris, beaucoup de mouvements de collages fonctionnent en mixité choisie, de manière horizontale (non hiérarchique) et prônent la convergence des luttes. Mais qu'impliquent ces fonctionnements au jour le jour ? Des militant.es et des expertes nous aident à comprendre le travail qui se cache derrière ces organisations dont on ne soupçonne pas l'ampleur.

Le slogan, c'est la plus important. Pour interpeller et choquer la population sans blesser les victimes auxquelles on s'adresse, il faut savoir choisir les mots justes. Une militante et un expert du langage nous expliquent ce qui se joue derrière les phrases que l'on placarde mais aussi dans le langage de la presse et celui de tous les jours.

Coller, ce n'est pas un loisir. C'est de la désobéissance civile. Une avocate et des militantes reviennent sur les risques des collages, avec les forces de l'ordre mais aussi avec les civils. Quels sont-ils et ont-ils déjà évolués ? Des activistes imposent sur les murs des messages pour faire prendre conscience de la situation dans laquelle se trouvent les femmes et les minorités.