Baron Noir : gouverner, est-ce que ça vaut vraiment le coup ?
Amélie Dorendeu, sitôt qu’elle accède à la plus haute fonction de la République, découvre l’envers du décor de son bureau doré rococo.
Alors qu’elle souhaite faire un accord PS-centre qui va faire grincer bien des dents (à commencer par celles de ses conseillers et de son propre clan en général), la présidente se heurte tout de suite à ses collaborateurs, à leurs ego et à leurs propres plans de carrière.
Ainsi, il faut ménager ses collègues du gouvernement et aussi « les acheter, et cher », en leur offrant sur un plateau tel ministère, telle fonction, pour avoir la paix. Et ça, Amélie Dorendeu ne l’avait pas forcément prévu.
Le « mercato » des ministres, préparé avec Daniel Kalhenberg, qui refuse d’être « le cocu du tourniquet », s’avère un jeu de chaises musicales périlleux. Un exercice encore plus casse-tête que n’importe quel plan de table de mariage…

D’ailleurs, quoi que fasse la présidente, elle sera toujours critiquée, par les citoyens, les médias, ses alliés, ses adversaires…
En tête de file, Michel Vidal, le sémillant leader de la gauche radicale, n’hésite pas à faire le tour des plateaux télé pour dire tout le mal qu’il pense de la politique de la présidente et donner des leçons de « Solférinologie » aux journalistes.

Amélie Dorendeu, le nez dans ses dossiers, ne peut que regarder, impuissante, trop occupée à gérer le pays (elle passe aussi son temps en salle de crise avec les services secrets pour des missions de contre-terrorisme), à essayer de faire voter des lois impopulaires, mettre en place des stratégies de communication malines pour faire avaler telle pilule… ou se faire berner par ses soi-disant alliés.
Bref, à voir la présidente naviguer dans ce panier de crabes tout en tentant de maintenir le pays à flot, on se dit que sa vie était plus agréable quand elle était simplement candidate.
Et pas moins palpitante : il n’y a qu’à voir la détermination, la combativité qu’elle a mise au moment de la destitution de Francis Laugier, pour faire changer les choses, en se présentant.
« Il faut couper des têtes, installer une nouvelle génération » martelait-elle, « libre » selon Rickwaert, et alors pleine d’espoir.
Espoir qui a vite été douché lorsqu'elle a accédé à la présidence...
Baron Noir, saison 3, Création Originale, prochainement sur CANAL+. Les saisons 1 et 2 sont déjà disponibles sur myCANAL.