/static.canal-plus.net/resources/mycanal/mycanal-logo.svg){kind=logo}
Le porno transgenre est de plus en plus populaire (et c'est tant mieux) !
Signe d'une époque où la tolérance – encore fragile – envers la communauté LGBTQIA+ est de plus en plus « normalisée », la pornographie « transgenre » a gagné 75% de popularité pour devenir la 7e catégorie la plus demandée dans le monde en 2022, selon les célèbres insights de Pornhub. Une popularité qui correspond aux tendances générales des dernières années, puisqu'en 2017, la plateforme X avait publié un rapport qui confirmait une progression significative de cet hashtag depuis le milieu des années 2010. Si vous n'êtes pas encore familier avec cette catégorie, quelques basiques : une personne transgenre, ou trans, est une personne dont l’expression de genre et/ou l’identité de genre s’écarte des attentes traditionnelles reposant sur le sexe assigné à la naissance. Toutes les personnes transgenres ne se reconnaissent pas dans le système binaire homme/femme. Certaines personnes ont un genre tiers, d’autres ne s’identifient à aucun genre ou à l’inverse à plusieurs. Les personnes transgenres peuvent choisir ou non de suivre certains des traitements médicaux. Pornographiquement parlant, les femmes trans (passives ou actives) sont plus recherchées que les hommes trans, le tout par un public qui se définit majoritairement comme hétérosexuel. Enfin, l'industrie du X a longtemps labellisé ce porno sous les étiquettes de « chicks with dicks », « tranny » ou « shemales », mais ces termes jugés peu respectueux par la communauté LGBTQIA+ tendent à être remplacés par le mot « transgenre ».
Le porno transgenre est de plus en plus consommé, certes, mais il ne date pas d'hier. Les premiers films pornographiques « trans » datent du début des années 80, avec par exemple le désormais mythique SHE-MALE ENCOUNTERS (1981), réalisé par Kim Christy avec les actrices pionnières Carnal Candy, Magnificent Margo et Sulka. Et en 1998, à une époque où ce genre était encore situé dans les marges de la pornographie « mainstream », le réalisateur américain Joey Silvera à été l'un des grands acteurs de la démocratisation de la pornographie transgenre, avec des productions comme THE BIG-ASS SHEMALE ADVENTURE (1998) ou SHEMALE ROAD TRIP (2001). De nos jours, des studios se sont complètement spécialisés dans ce style, à l'image de Grooby Productions ou GenderXfilms, qui mettent en avant des performeuses talentueuses comme Daisy Taylor, Aubrey Kate, Emma Rose, Natalie Mars, Ella Hollywood... Et si le porno « homme trans » est encore minoritaire, il a cependant fait connaître au large public Buck Angel, qui a été le premier homme trans à faire un film X, CIRQUE NOIR (2005). Le porno est-il un vecteur pour faire accepter les sexualités « alternatives » et rendre la société plus tolérante ? Le débat reste ouvert, mais ce qui est certain, c'est qu'il reste un miroir déformant des grandes tendances sociétales, et reflète à sa manière les avancées émancipatrices d'une période donnée. Alors, prêt à tenter l'expérience ?
