UNDERCOVER – UNE HISTOIRE VRAIE : un film sur le plus jeune baron de la drogue
Du bien-nommé TRAFFIC (Steven Soderbergh, 2001) à AMERICAN GANGSTER (Ridley Scott, 2007), les films sur les trafics de drogue sont nombreux et plus particulièrement les biopics sur les trafiquants. À titre d'exemple, citons MR. NICE (Bernard Rose, 2010), long-métrage qui tire le portrait du Gallois Howard Marks, soit l'un des plus gros trafiquants de cannabis des années soixante à quatre-vingt, lié aussi bien à la Mafia qu'à la CIA. BLOW (Ted Demme, 2001) quant à lui raconte la trajectoire du trafiquant de cocaïne américain George Jung, de sa jeunesse défavorisée dans le Massachusetts jusqu'à ses connexions étroites avec Carlos Lehder et son associé, un certain... Pablo Escobar.
Et puisqu'on en parle, Escobar est bien sûr très présent au cinéma. En plus du long-métrage précité, il apparaît notamment dans PARADISE LOST (Andrea Di Stefano, 2014) jusqu'à ce qu'il ait droit à son biopic sobrement intitulé ESCOBAR (Fernando León de Aranoa, 2018). Et le film de rappeler qu'il a été le criminel le plus riche de l'Histoire...

UNDERCOVER – UNE HISTOIRE VRAIE (Yann Demange, 2019) retrace le parcours de Richard Wershe Jr. alias White Boy Rick qui lui aussi s'inscrit dans l'Histoire. En effet, il est le plus jeune baron de la drogue à ce jour : il a commencé à être trafiquant à seulement quatorze ans. Et le réalisateur français Yann Demange de nous plonger dans le Détroit des années quatre-vingt alors que la ville connaît une arrivée massive du crack...
Dans le cas de Richard Wershe Jr. (incarné par Richie Merritt, dont c'est la première expérience de cinéma), il s'agit d'une escalade, ou d'une « ascension » : l'adolescent commence par être revendeur d'armes avec la complicité de son père (interprété par l'impeccable Matthew McConaughey), indic pour le FBI, petit dealer et enfin imposant trafiquant de drogue.

Aussi bien pour leur aspect documentaire que pour leurs qualités esthétiques, Yann Demange (déjà réalisateur de 71 en 2014) affirme s'être inspiré de LA CITE DE DIEU (Fernando Meirelles et Katia Lund, 2003) et de GOMORRA (Matteo Garrone, 2008).
Si l'on utilise le terme « secouant » à leur sujet, c'est bien parce que ces deux films sont marqués par leurs nerveux mouvements de caméra mais aussi par leur approche frontale de la violence découlant de la misère sociale. De plus, il s'agit bien de deux films qui traitent du trafic de drogue entre les mains de très jeunes gens. Et comme UNDERCOVER, ils s'inspirent d'une histoire vraie.
Disponible dès le 4/11 sur CANAL+