Lyon grimace, Marseille sourit
S’il y a bien une constante avec l’OL en 2021, c’est son incapacité à faire un match complet. Dans un sens comme dans l’autre. Les Lyonnais sont incapables de faire un très mauvais match mais aussi d’en faire un très bon. Vendredi, on a donc eu droit à deux visages radicalement différents : cataclysmique en première période, sans jeu, sans inspiration, sans occasions, mais avec en revanche beaucoup de nonchalance. En face, Guion avait promis que son équipe prendrait un peu plus de risques et il a tenu parole.
Reims s’est en effet créé des occases et a logiquement ouvert le score sur une super demi-volée de Cafaro à la réception d’un bon centre de Foket. Au repos, Garcia a changé trois joueurs et on a alors eu droit à l’autre visage des Gones, plus conquérants et qui ont obligé Rajkovic à sortir le grand jeu. Les Rémois étaient alors acculés sur leur buts, asphyxiés par des Lyonnais qui ont fini par égaliser dans le temps additionnel, Kadewere reprenant de la tête un bon centre de Depay en profitant de la seule faute de marquage des Champenois dans le domaine aérien.
Le fait du match, c’est évidemment ce penalty refusé et la faute sifflée contre Paqueta par monsieur Brisard. Je n’étais pas du tout d’accord avec cette décision pendant le direct et pas plus convaincu que cela par les arguments donnés sur le plateau du Late Football Club. Et c’est un ralenti que j’ai vu ce matin sur Twitter qui m’a démontré que c’était le Brésilien qui jetait sa jambe et percutait Foket et que la décision arbitrale était la bonne. À l’arrivée, ce match nul pourrait coûter cher à l’OL. Demain, Paris joue Nantes et à moins que Monaco et Lille ne se séparent sur un nul, les Lyonnais seront les perdants du week-end dans la course au titre. Il faut qu’ils retrouvent très vite la constance qui leur manque, car dimanche prochain c’est le PSG qui vient au Groupama Stadium…
En début d’après-midi, on a vu pourquoi Angers est incontestablement l’équipe la plus irrégulière de Ligue 1. Le SCO est capable de sortir une prestation brillante et maîtrisée et la semaine d’après, de livrer un non-match. Le second cas de figure a eu lieu face à une équipe de Saint-Etienne pourtant très diminuée mais qui a joué avec abnégation et volonté. Et quand tu as un joueur de la qualité de Khazri, ça fait la différence. Le but du Tunisien, inscrit d’une magnifique frappe enroulée, a suffi au bonheur des Verts.
Un effet Sampaoli ?
Et puis en fin de journée, l’OM a battu Brest sur un score trop sévère à mon goût. Les Bretons ont plutôt bien joué même s’ils ont, sur l’ensemble de la partie, trop manqué d’accélération et de prises de risques dans les 30 derniers mètres. Longtemps, les Marseillais n’ont pas pesé sur le match. Ils ont pourtant ouvert le score juste avant le repos sur leur première frappe cadrée, après une bonne prise de balle de Milik sur un ballon gratté par Payet, conclue par une frappe croisée du gauche.
On pensait que le Stade Brestois allait arracher le nul après l’égalisation de la tête de Brassier sur un bon coup-franc de Faivre. Mais en fin de match, il a été trahi par son meilleur joueur, Jean Lucas, qui a fait un match magnifique - j’adore ce joueur, il est d’une élégance incroyable - mais s’est déchiré sur une action défensive au niveau du poteau de corner en ratant le ballon sur son dégagement. Henrique en a profité en centrant pour Thauvin dont la frappe du gauche a terminé sa course dans la lunette.
Henrique qui a ensuite réussi sa troisième passe décisive en deux matchs sur un merveilleux centre du gauche repris d’une non moins merveilleuse volée du gauche par Cuisance. Ces deux-là étaient au placard depuis le début de la saison et viennent de compiler deux buts et trois passes décisives en deux bouts de matchs. Alors, la question qui va agiter tout le monde, c’est : y a-t-il un effet Sampaoli ? On se l’est posée pour Pochettino à Paris, pour Tuchel à Chelsea… Objectivement, en termes de niveau de jeu, la différence n’est pas flagrante. En revanche, elle l’est au niveau de l’état d’esprit et de la motivation affichée par l’ensemble de l’effectif olympien. Et ça, c’est à mettre au crédit de Sampaoli. Cela demandera évidemment confirmation dans les semaines à venir. En attendant, avec six points en deux matchs, c’est une vraie embellie pour l’OM…
Pierrot