Paris Police 1900 : 5 choses que l’on a apprises sur la Belle Époque

La Belle Époque n'était pas comme on l'imaginait: la preuve en cinq points. À voir dans Paris Police 1900, disponible sur CANAL+.

1. LES GENS SE DROGUAIENT

Dans la série, on voit notamment des bourgeoises s’injecter divers produits, amenant leurs seringues les unes chez les autres et se piquant à l’heure du thé. Laudanum, morphine… « L’héroïne s’achetait en pharmacie », rappelle le créateur de la série, Fabien Nury.

Les médecins n’y trouvent rien à redire. Alphonse Bertillon, créateur de l’anthropométrie judiciaire, avance même : « L’héroïne est un produit sans danger. »

2. LES ABATTOIRS DE LA VILLETTE CONSTITUAIENT UN MONDE À PART 

Une ville à l’extérieur de la ville où les bouchers avaient leur propre hiérarchie, leur propre argot, et leur propre régime privilégié jusqu’en 1858. Les « louchebems » formaient en effet une puissante corporation. La série nous emmène dans les entrailles de ces halles gigantesques, où l’antisémitisme et le nationalisme circulaient largement, alimenté par des figures comme Jules Guérin, directeur du journal L’Antijuif. Cet agitateur antisémite ralliera les « tueurs » à sa cause pour lui servir de gros bras, avec leurs tabliers maculés de sang.

3. L’ÉROTISME ÉTAIT PARTOUT

Dans les œuvres d’art, les tenues des femmes (à l’image de celles de Meg Steinheil), mais aussi dans les mœurs.

On se libère peu à peu des mariages arrangés, pour tendre vers l’amour véritable. Les jeunes gens disposent désormais de nombreux lieux pour se rencontrer, dans les cafés ou les bals. Des endroits dont les « cocottes » sont les reines.

Aussi, les maisons closes sont légion à Paris. La pornographie existe déjà, avec des photos aux poses très osées. Malgré la morale bourgeoise en vigueur, les mœurs commencent donc à se libérer lentement.

4. LA RÉPUBLIQUE ÉTAIT AU BORD DE L'IMPLOSION 

En 1899, rien ne va plus. Les ligues nationalistes se multiplient et rallient un grand nombre de Parisiens, gagnés par l’antisémitisme.

L’affaire Dreyfus, qui divise le pays depuis cinq ans déjà (1894-1906), épuise les esprits. En arrière-fond, les anarchistes menacent.

À cela s’ajoute une fracture religieuse durant la Troisième République : l’Église est visée non seulement par les institutions, mais aussi par des journaux anti-cléricaux.

Une situation explosive, propice à un coup d’État.

5. LE PROGRÈS ARRIVAIT À TOUTE VITESSE 

On imagine volontiers un Paris archaïque, avec des chevaux tirant péniblement des calèches.

En réalité, les avancées techniques sont nombreuses. Le téléphone commence ainsi à s’implanter dans la capitale, comme on le voit dans Paris Police 1900. Le préfet Lépine présente d’ailleurs l’objet à un parterre de journalistes, ainsi que l’ancêtre du numéro d’urgence 17.

Une petite révolution qui en accompagnera d’autres, à commencer par l’invention d’une technique avant-gardiste d’anthropométrie judiciaire par Alphonse Bertillon.

Paris Police 1900, une Création Originale créée par Fabien Nury, disponible en intégralité sur CANAL+.