Can(nes)’t help falling in love with Elvis

Posté par Loris Bouillant le 27 mai 2022
Après les avions de la patrouille de France venus célébrer la sortie de TOP GUN : MAVERICK, ce sont près de 200 drones qui ont illuminé le ciel nocturne de la Croisette à l’occasion de la soirée de projection du film ELVIS. Présenté en avant-première ce 25 mai au Théâtre Lumière, il a battu le record de la plus longue standing ovation à Cannes cette année (12 minutes !). La fièvre du rock n’roll s’est ainsi abattue sur les festivaliers qui ont fait un accueil triomphal au biopic du King. La soirée s’est poursuivie avec ce spectacle aérien et un concert du groupe Maneskin : une fête cannoise mémorable comme nous n’en avions plus vu depuis 3 ans !

C’est avec une émotion toujours vive que le réalisateur Baz Luhrmann (déjà venu trois fois à Cannes pour présenter BALROOM DANCING en 1992, MOULIN ROUGE en 2001 et GATSBY LE MAGNIFIQUE en 2013) revient sur le triomphe de la veille.

« Notre film est fait dans un seul but : amener le public dans les salles, c’est pour les salles que nous avons fait ce film. Cette ovation n’était pas tant pour le film en lui-même que pour l’amour du cinéma. »

Nouvelle salve d’applaudissements. Il est important de noter que rares sont les conférences de presse où l’on assiste à la fin de chaque prise de parole de la part du réalisateur à des acclamations nourries. Après 9 ans d’absence, il est évident que le style démesuré de l’auteur de ROMÉO + JULIETTE alliant musique et cinéma avait manqué aux spectateurs. L’icône de l’Amérique des années 50 semblait être un personnage parfaitement taillé pour pour le cinéaste australien. Le réalisateur australien aime en effet évoluer dans des univers pleins de strass et de paillettes, sur des musiques pop en total décalage avec la période du film.. Mais il n’y a pas que cela si l’on en croit ses collaborateurs qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet :

« Ce qui est inspirant dans le fait de travailler aux côtés de Baz c’est d’œuvrer à la création d’un grand et palpitant divertissement, un spectacle qui révèle des émotions profondes et des idées supérieures ». Schuyler Weiss (Producteur d’ELVIS).

« C’est un plaisir de faire partie de son monde parce qu’il est tellement puissant et attirant. Quand j’ai rencontré Baz j’ai été littéralement aspiré dans sa spirale créatrice. ». Alton Mason (Acteur interprétant Little Richard dans le film)

« Ce qui est génial après 30 ans de travail en commun c’est que Baz vous pousse toujours au-delà de ce que vous croyez possible, il arrive toujours à vous surprendre ». Catherine Martin (Sa femme et productrice du film)

Dans les films de Baz Luhrmann il y a la virtuosité lyrique d’un maître du divertissement mais aussi l’obsession du vrai, de ce qui se cache dans l’ombre des projecteurs. Elvis ce n’était pas qu’une star, c’était avant tout un homme : « C’était un père, c’était un mari, et c’était un grand-père [posthume]». ( Sa petite fille Riley Keough présentait la semaine dernière son film WAR PONY dans la section Un Certain Regard). Avant d’être une success story, le film est avant tout l’histoire d’un jeune garçon issu d’un milieu défavorisé à dominante afro-américaine, facteur déterminant dans son développement personnel.

« La chose la plus importante dans ce film c’était de montrer qu’un enfant blanc qui grandit au sein d’une communauté noire, un peu comme Eminem, ne prend pas ce facteur en compte et absorbe simplement la musique de son environnement. » Baz Luhrmann

Tout autant déterminante est la rencontre avec le Colonel Parker, interprété par Tom Hanks dans le film, un impresario cupide qui prendra sous son aile le jeune rocker avant de couper les siennes au sommet de sa gloire.

« Il n’y aurait pas eu d’Elvis sans le Colonel Tom Parker et il n’y aurait pas eu de Colonel Tom Parker sans Elvis. Il y avait une forme de symbiose entre eux. » Tom Hanks

Dans son souci du détail, le réalisateur raconte avoir pu s’entretenir longuement avec la famille de la star. De toutes les critiques qui auraient pu être exprimées envers son film, aucune ne compterait jamais autant que celle de Priscilla Presley, la veuve d’Elvis. Présente lors de la projection, celle-ci a avoué au réalisateur que si son mari avait été là aujourd’hui il aurait dit à Austin Butler qui emprunte ses traits dans le film : « Mince alors, tu es moi ! ».

Mais pour le jeune acteur américain, ce qui comptait essentiellement n’était pas que le physique d’Elvis soit reproduit à l’identique mais que son esprit et son génie puissent être rendus à l’écran.

« Je regardais chaque seconde du clip de « Hound Dog » encore et encore, ce que ses yeux, ses mains faisaient, l’angle de sa tête, etc… Je répétais, répétais sans cesse jusqu’à ce que ce soit ancré dans mon esprit ».

« J’ai vécu avec lui ces trois dernières années, alors la sensation de lui avoir rendu justice et de l’avoir rendu vivant aux yeux de sa famille, de sa femme, de ses enfants, ça me rend vraiment plus qu’heureux ». Austin Butler

 

photos © AFP

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