Deux : quand même malade, l'amour reste sublime.
En attendant de le savoir, on est touchés en plein coeur, non seulement parce que cette relation amoureuse entre deux femmes mures est magnifique, mais aussi parce que le film pose la question de ce que devient l'amour entre deux personnes quand l'un tombe tellement malade qu'il en perd l'usage de la parole, avec une justesse inouïe. A cet égard, si les deux actrices, Barbara Sukowa et Martine Chevallier, sont d'un attachement à se damner, la réalisation aussi nous fait chavirer : il n'y a absolument rien de trop, pas d'emphase particulière, pas de gros violons, pas de psychologie de bas étage, non, la sobriété du propos comme de l'image ne fait que sublimer cet amour si précieux.
Et si le film nous rappelle évidemment Amour, de Michael Haneke, il s'en détache aussi et nous donne à voir ces petits moments, ces gestes de rien, ce bras qui vient enlacer l'autre, ce regard qui s'illumine, qui font que l'amour est toujours là, même malade, même lorsque personne ne voudrait qu'il vive au grand jour. C'est pour ces touts petits gestes de rien que l'amoureux malade mérite la plus grande attention, même quand c'est difficile, même quand l'autre est à deux doigts de craquer.
Un film sensible, précis, et ultra touchant donc, dont on espère qu'il remportera les prix qu'il mérite lors de la prochaine Cérémonie des Lumières, le 19 janvier prochain à 20h en clair, sur CANAL+.
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