Ces passions étranges d’Esther qu’on ne comprendra jamais
Les garçons
Esther a un rapport d’amour-haine avec les garçons de son âge, que ce soit Lucas et Louis, qui font partie du « groupe des grandes racailles », ou le petit Mitchell, souffre-douleur de la cour de récré.
Même si elle répète à longueur de temps qu’ils sont bêtes, qu’ils ne pensent qu’à « la bagarre et à la violence », elle n’en reste pas moins fascinée par cette classe à part. Dont elle se garde bien de s’approcher. D’un autre côté, maline, il lui est déjà arrivé d’avoir trois amoureux – lointains et platoniques – en même temps, et de briser à peu près autant de cœurs.
Les dessins animés
Esther clame à qui veut l’entendre qu’elle est « passée à autre chose ». Mais peut-on vraiment la croire ? À 11 ans, elle adore toujours Raiponce et La Reine des neiges (qu’elle a vus des dizaines de fois), mais l’assume beaucoup moins, car « c’est un petit peu pour les bébés ».
En plus, son père, son héros, « trouve ça super nul ». Depuis, l’écolière regarde une telenovela colombienne qui fait fureur chez les pré-ados, Chica Vampiro.
Balavoine
Ce n’est pas vraiment de son âge, mais l’écolière libre d'esprit a-do-re Daniel Balavoine, mort bien avant sa naissance, en 1986 (« il y a très très très longtemps », donc). Elle a un poster de lui dans sa chambre, écoute « Le Chanteur » et autres tubes impérissables en boucle, fredonne en chœur depuis sa chambre et lui voue un culte quasi religieux.
Les pop stars qui parlent à sa génération peuvent aller se rhabiller : pour Esther, Balavoine, c’est « la plus belle voix qui existe sur Terre, un artiste extrêmement sensible ». Cependant, la petite fille s’interroge : « Je comprends pas qu’il soit pas plus connu. »

Les listes
Comme Rob Fleming, le héros de Haute Fidélité, Esther adore dresser des listes des petits riens et des grands touts, grâce auxquelles elle « en apprend beaucoup » sur elle-même.
Dans celles-ci, figure en bonne place, évidemment, son papa adoré. « Le profil de mon père avec le soleil juste derrière, on dirait une sorte de dieu ou de héros de film ou chais pas » est numéro un de sa liste des choses « trop belles », suivi par « l’iris des yeux de mon père vu de très très près ». Sont également cités les cheveux de son petit frère, le bleu, les aurores boréales…
Normal : en tant que future éditrice, Esther développe une sensibilité particulière aux choses poétiques du monde.

Les Cahiers d’Esther, Création Originale, saisons 1 et 2 disponibles sur CANAL+.